Les armes

Le fusil M1 fut surnommé « Garand » en l’honneur de son concepteur, John Cantitus GARAND, un ingénieur américain d’origine franco-canadienne travaillant pour la firme Springfield. En 1936, il est adopté par l’armée américaine dans le but de remplacer le fusil Springfield 1903.

Cette arme semi-automatique fonctionne sur le principe de l’emprunt de gaz. L’énergie engendrée par le tir de la cartouche précédente est récupérée et actionne une culasse rotative par l’intermédiaire d’un piston. La culasse s’ouvre, recule et extrait la douille vide tout en compressant un ressort. En se relâchant, le ressort repousse la culasse en avant. Celle-ci va alors introduire une nouvelle cartouche dans la chambre avant de se refermer. L’arme est ainsi prête pour un nouveau tir sans que le soldat n’ait à manipuler un levier d’armement. Ce système permet au Garand de disposer d’une cadence de tir supérieure aux fusils à répétition manuelle des autres belligérants du second conflit mondial (Mauser Karabiner 98k allemand ou Arisaka type 38 japonais).

L’arme est alimentée par un clip métallique de 8 cartouches de calibre .30-06 Springfield (7,62 x 63 mm). Cette munition possède une forte vélocité et un grand pouvoir d’arrêt, ce qui renforce encore la puissance de feu du Garand. Le clip est automatiquement éjecté de l’arme après le tir de la dernière cartouche qu’il contient.

Son système de visée et son faible recul lui permettent d’être très précis aux distances usuelles de combat (jusqu’à 100m) notamment lors de tirs soutenus.
Le Garant est robuste et fiable. Il est facile à démonter et à entretenir. Le kit de nettoyage est logé dans la crosse de l’arme.

Cette arme, très appréciée par les soldats, comporte néanmoins quelques inconvénients. L’introduction du clip chargeur dans le récepteur prévu à cet effet peut se révéler compliquée. De plus, le clip vide émet un tintement caractéristique lors de son éjection. Cela indique à l’ennemi que l’arme est à court de munition. Enfin, son poids excessif (près de 5kg) peut se révéler handicapant sur le terrain notamment lors de manœuvres prolongées.

Différents types de baïonnettes peuvent être fixés au bout du canon de l’arme pour le combat au corps à corps. La plus répandue étant le modèle M1 (lame de 26 cm de long), spécifiquement conçu pour le Garand. Un lance grenade (modèle M7) peut également être adapté sur l’arme. Il permet d’envoyer différents types de grenades (à fragmentation, éclairante, fumigène, anti-char) grâce à une cartouche propulsive.

– Clip de 8 munitions –

Plusieurs variantes de l’arme ont vu le jour au cours de ses années de service. Les plus notables sont les versions M1C(M1E7) et M1D(M1E8) destinées au tir de précision. Elles diffèrent du modèle standard par l’ajout d’une lunette de visée montée sur charnière et d’un appui-joue. Un cache-flamme peut également y être adapté.

Le M1 fut produit à environ 4 millions d’exemplaires entre 1936 et 1945 principalement par las sociétés Springfield et Winchester. Ce chiffre impressionnant s’explique en partie par les faibles coûts de production de l’arme. La carrière du Garand ne s’arrête cependant pas avec la fin de la seconde guerre mondiale. Il constitue encore l’arme principal du fantassin américain durant la guerre de Corée et est utilisé par de nombreuses armée à travers le monde y compris par la France. Sa production pour l’armée américaine cesse en 1957. A compter de cette date, il est remplacé par le fusil d’assaut M14 plus moderne.