Visites et sorties 2019
Nous avons commencé notre année associative par un périple en Belgique, nous avons visité le Musée Royal de l’Armée et d’Histoire Militaire. Nous avons ainsi déambulé dans les salles du complexe à la découverte de magnifiques collections de véhicules, d’uniformes, d’armes, d’artéfacts et de peintures relatant l’évolution de l’armement, de la technologie et de l’art militaire à travers les siècles.
Le moment fort de la journée fut sans conteste la visite de l’immense hall de l’aviation où sont exposés des avions mythiques de toutes les époques tels que le Spitfire, le Tiger Moth, le Dakota, le MIG-21 et le F-16.
Voyage en baie de Somme du 30 mai au 02 juin 2019.
Le voyage de l’année 2019 a eu pour thème la bataille de la Somme, plus grande bataille de la première guerre mondiale qui se déroula du 1er juillet au 18 novembre 1916. Cette offensive fut l’une des plus meurtrières de l’histoire puisqu’elle a fait environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus parmi les belligérants. A cette occasion, nous avons notamment arpenté le circuit du souvenir qui regroupe de nombreux musées, sites historiques et mémoriaux.
La journée du 30 mai
La première journée de notre séjour a été consacrée à l’installation dans notre camp de base, un magnifique gite situé au beau milieu de la campagne.
Nous avons également profité de l’après-midi pour partir à la découverte de L’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Le musée est situé sur un site somptueux. En effet, il a été édifié au bord d’un étang et est entièrement intégré au château de Péronne, datant du 13ème siècle. Le musée éclaire le visiteur sur les dimensions historiques, sociologiques et ethnologiques du premier conflit mondial. A cette fin, de nombreux films d’époques y sont projetés. De nombreuses animations numériques et interactives ont également été mises en place. Celle évoquant les pertes humaines par pays a particulièrement marqué les membres de l’association. Enfin, on y retrouve également une importante collection d’uniformes et d’armes des différents combattants ainsi que d’objets illustrants la vie quotidienne des soldats (documents, lettres et cartes postales…). Petite anecdote supplémentaire. En passant le porche d’entrée du site datant de l’époque médiévale, le visiteur entre dans une cour intérieure et tombe nez à nez avec un impressionnant char français Saint-Chamond.
La journée du 31 mai
Le « lochnager crater » de La Boisselle a été l’objet de la première visite de notre journée. Cet énorme trou de mine, de 91 mètres de diamètre et de 21 mètres de profondeur, est un vestige de la série d’explosions qui se déroula le 1er juillet 1916 et qui marqua le début de la bataille de la Somme. A La Boisselle, cette gigantesque déflagration eut lieu à 7h28. Elle est le résultat de travaux de sape de mineurs gallois, qui creusèrent un tunnel jusqu’aux lignes allemandes afin d’y placer 30 tonnes d’explosifs. Le but de cette opération était de briser la première ligne de défense allemande.
Nous nous sommes ensuite rendus dans plusieurs mémoriaux rendant hommage aux troupes françaises et à l’empire britannique.
Le mémorial franco-britannique de Thiepval est l’un des plus imposants monuments commémoratifs au monde avec ses 45 mètres de hauteur. Inauguré en 1932, Il est dédié aux armées franco-britanniques et aux soldats britanniques. Il recense les noms de plus de 72 000 soldats de sa majesté disparus durant les combats. Un cimetière militaire, où sont inhumés 300 soldats français et 300 soldats du Commonwealth se trouve à ses pieds.
La Tour d’Ulster, également appelée Tour de Belfast ou Helen Tower, est la réplique d’une tour située dans le parc de Clandeboye, près de Belfast, qui fut le camp d’entraînement de la 36e division irlandaise. Le 1er juillet 1916, cette division fut prise entre les tirs allemands et le feu de l’artillerie britannique. Ayant subi de lourdes pertes (plus de 5 500 hommes) en quelques heures, la division dut être évacuée dès le lendemain. La tour de l’Ulster constitue le monument irlandais pour la Bataille de la Somme ainsi aussi que le mémorial dédié à tous les soldats de l’Ulster tombés pendant la Grande Guerre.


Le village de Pozières fut le théâtre du premier grand engagement des troupes australiennes en France. De nombreux mémoriaux et monuments rappellent l’âpreté des combats et le sacrifice de ces soldats venus de l’autre bout du monde.
- Le blockhaus de « Gibraltar ».
- Le monument à la 1ère division australienne.
- Le site du « Moulin à vent », capturé par les troupes australiennes le 4 août 1916.
- Le monument aux tanks composé d’un obélisque en pierre orné de quatre modèles réduits de tanks en bronze utilisés dans les années 1916-1918.
- Le cimetière britannique et mémorial de Pozières où reposent 2 700 hommes.
- Le mémorial aux animaux rendant hommage aux milliers d’animaux (chevaux, chiens, pigeons voyageurs…) australiens morts pendant la Première Guerre mondiale.
Le mémorial Terre-Neuvien, situé à Beaumont-Hamel, donne une vision très réaliste et immersive de la bataille grâce à un réseau de tranchées dans un très bon état de conservation. Le parc arboré s’étend sur 39 hectares et fut inauguré en 1925. Un guide nous a fait visiter le site et nous a expliqué le déroulement de la bataille le 1er juillet 1916. Au cours de cette funeste journée, les hommes du 1st Newfoundland Regiment appartenant à la 29ème division d’infanterie ont été anéantis (801 hommes mis hors de combat sur 865 soit 92% des effectifs) pour des gains de terrain quasi nuls. Un monument dédié à cette unité, la butte du Caribou, insigne du Royal Newfoundland Regiment a été érigé au cœur du site. Cette dernière visite de la journée a particulièrement marqué nos membres.
La journée du 1er juin
La journée a débuté par la visite du mémorial 14-18 qui comporte 3 sites dédiés aux combats, qui ont eu lieu dans le Nord-Pas-De-Calais entre 1914 et 1918.
Le centre d’Histoire du Mémorial 14-18 de Notre-Dame-de-Lorette, un musée ultra moderne, a une architecture très impressionnante faite de cubes de béton noir. Il est divisé en sept parties : la guerre de mouvement, la guerre de tranchées, une guerre d’usure meurtrière, le Nord sous l’occupation allemande, le retour de la guerre de mouvement, la mort au front et l’enfer du Nord et la reconstruction. Il comporte une collection importante de documents iconographiques : cartes animées, photographies d’archives, films d’époque et d’objets, qui sont mis en en valeur par des moyens numériques. Ces nouvelles technologies mises au service de l’Histoire et de la mémoire permettent notamment de consulter sur des tablettes tactiles les fiches militaires des 579 606 noms de soldats morts sur le sol du Nord Pas de Calais durant le premier conflit mondial.
La nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, composée d’un cimetière militaire et d’un mémorial, est un vaste espace de recueillement de près de 13 ha. C’est le plus grand cimetière militaire français : 40 058 corps y reposent dans des tombes individuelles et dans huit ossuaires. Au milieu de la nécropole se dressent la tour lanterne et la basilique, veillant sur tous les soldats. Tel un phare, le sommet de la tour – qui se situe à 52m de hauteur – contient une lanterne qui tourne à raison de cinq tours par minute et dont la lumière est visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Cette lanterne servirait à guider les âmes des soldats vers l’au-delà.
L’anneau de la Mémoire, mémorial international, rassemble depuis 2014 les noms de près de 580.000 noms gravés sur le territoire du Nord Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. L’Anneau, véritable prouesse architecturale, fait plus de 345 mètres de périmètre dont 56 mètres en porte-à-faux au-dessus du vide. Cette forme unique évoque la fraternité. La manière dont sont présentés les noms rappelle également cette fraternité posthume. Ils sont classés par ordre alphabétique sans distinction de nationalité, de grade, de genre ou de religion. La position en porte-à-faux rappelle, quant à elle, l’équilibre fragile de cette paix retrouvée.
Nous avons ensuite découvert la « Yorkshire Trench and Dugout ». Ce réseau de tranchées et d’abris souterrains datant de 1915 a été mis au jour dans les années 90 lors de l’aménagement d’un nouveau terrain industriel le long du canal Ypres-Yser. Parcourir ces tranchées nous a permis de vraiment appréhender les conditions de vie et de combat des soldats durant le conflit.
Nous avons terminé notre voyage à Ypres en Belgique où nous avons assisté à la cérémonie du last Post (la sonnerie aux morts). Cet évènement a lieu chaque soir à 20h depuis 1928 au mémorial de la porte de Menin. Des centaines de personnes se réunissent pour exprimer leur gratitude envers les soldats britanniques tombés durant la Grande Guerre.
Nous avons profité de l’occasion pour visiter la ville et déguster une bonne bière belge dans un pub.
Commémorations du 75ème anniversaire de la bataille des Ardennes le 14 décembre.
Pour clôturer l’année 2019 en beauté, une délégation de l’association s’est rendue aux commémorations du 75ème anniversaire de la bataille des Ardennes. Les membres présents ont pu visiter le « 101st Airborne Museum ». Ce musée est dédié aux parachutistes de la 101ème division aéroportée qui soutinrent héroïquement le siège de Bastogne entre le 20 et le 27 décembre 1944 face à un ennemi très supérieur en nombre et en matériel. Le siège fut rompu par les soldats de la « Third Army ». Nous avons également retrouvé avec plaisir le « Bastogne Barracks », musée ayant pour thème les blindés. Son atelier de rénovation et sa collection de véhicules en état de marche sont toujours aussi impressionnants. A noter, la présence cette année d’un exemplaire du char de combat de l’armée américaine, le fameux M1 Abrams. La journée s’est terminée par un spectacle son et lumière grandiose projeté sur le mémorial du Mardasson.